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La dernière régate s’est achevée

sur une grosse désillusion

pour Evi Van Acker.

©

BENOIT DOPPAGNE/BELGA.

18

Le Soir

Mercredi 17 août 2016

18

LES

SPORTS

Très déçue, pénalisée en

finale pour un départ antici-

pé, Evi Van Acker a terminé

au pied du podium en Laser

Radial et ne réédite donc

pas son exploit de Londres,

quand elle avait ramené le

bronze olympique.

RIO

Cyclisme sur piste

Viviani, roi de l’omnium,

malgré Cavendish

Toutes nos pépites

http://plus.lesoir.be/

38433/sections/rio-2016

Les 8 aventures

olympiques

de Philippe Vande Weyer

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sections/

les-8-jeux-olympiques-

de-philippe-vande-weyer

Tous les résultats

au fil des compétitions

www.lesoir.be/resultatsJO

Le hockey argentin

en finale

L’Argentine (FIH 7) a dominé

l’Allemagne (FIH 3), cham-

pionne olympique en titre,

5-2 en demi-finales du tour-

noi masculin. Et ce après

avoir mené 3-0 à la pause

via trois buts de Gonzalo

Peillat, puis 5-0 via Menin et

Vila. Luca Masso, le petit-fils

d’Eddy Merckx et fils de

l’ancien joueur de tennis

Eduardo Masso, était réser-

viste dans la sélection ar-

gentine. (b)

Laurine Delforge

arbitrera

une demi-finale

Pour son premier tournoi

olympique, et à seulement

26 ans, notre arbitre natio-

nal de hockey féminin Lau-

rine Delforge réalise un

sans-faute, impressionnant

par son calme et sa maîtrise.

Et après avoir dirigé le quart

de finale entre l’Argentine et

les Pays-Bas, elle aura l’op-

portunité d’arbitrer la demi-

finale entre l’Allemagne et

les Pays-Bas. (L.T.)

Jérôme Guery et

Grand Cru Van de Roz

passent sur le fil

Malgré 10 points de pénali-

tés (faute au bassin, une

barre et deux points de

dépassement de temps)

concédés lors du deuxième

tour de qualifications en

saut d’obstacles mardi, Jé-

rôme Guery et Grand Cru

Van de Roz se sont qualifiés

de justesse (44

e

sur 45

places disponibles) pour le

3

e

tour prévu mercredi. Les

35 meilleurs seront qualifiés

pour la finale de vendredi.

(b)

Philippaerts a

trop « cravaché »

Nicola Philippaerts a été

éliminé lors du premier tour

du saut d’obstacles après

deux refus de son cheval

Zilverstar qu’il avait éperon-

né, le blessant. Zilverstar

n’avait pas été autorisé par

le service vétérinaire à pour-

suivre. Le jury des commis-

saires de la Fédération

équestre internationale a

confirmé que la raison de

l’élimination était les nom-

breuses traces d’éperons sur

le corps de Zilverstar, ce qui

était le cas aussi du cheval

Zirocco Blue du cavalier

néerlandais Jur Vrieling. (b)

Lefèbvre-Pelsmaekers

17

es

en classe 49er...

Yannick Lefèbvre et Tom

Pelsmaekers ont terminé 17

es

de la classe 49er mardi à

l’issue des 12 régates au

programme avant la course

à la médaille, prévue jeudi et

réservée seulement aux dix

premiers.

... et Van Laer 17

e

en classe Laser

L’Australien Tom Burton est

devenu mardi champion

olympique en classe Laser

Standard devant le Croate

Tonci Stipanovic Le Brésilien

Robert Scheidt, 43 ans,

encore en position de rem-

porter une 6

e

médaille olym-

pique, ce qui aurait constitué

un record, a terminét au pied

du podium. Wannes Van

Laer avait de son côté pris la

17

e

place à l’issue des dix

premières régates, ne se

qualifiant pas pour la Course

à la médaille malgré le gain

de la 10

e

régate. (b)

Peters sur le podium...

de la finale B

Le kayakiste Artuur Peters

s’est classé mardi 3

e

de la

finale B du K1 1.000m, au

Stade de Lagoa. Il est donc

11

e

au classement final, la

finale A (places 1 à 8) étant

remportée par l’Espagnol

Marcus Walz. Atteindre la

finale B était l’objectif initial

de Peters (19 ans), cham-

pion du monde en U23. (b)

Cavendish en argent

après avoir provoqué

une chute

Le Britannique Mark Caven-

dish, médaillé d’argent sur

l’omnium lundi, mais respon-

sable d’une lourde chute

dans le peloton, a reconnu

sa faute devant la presse

internationale, après avoir

passé ses nerfs sur un jour-

naliste brésilien. Alors qu’il

restait un peu plus de 100

tours à couvrir dans la

course aux points (160

tours), le « Cav » a brusque-

ment changé de direction et

coupé la route du Sud-Co-

réen Park Sang-hoon. Celui-

ci a chuté, entraînant avec

lui l’Australien Glenn O’Shea

et le futur vainqueur, l’Italien

Elia Viviani. Si le Sud-Coréen

a été emmené à l’hôpital

après avoir été évacué en

civière de la piste, O’Shea et

Viviani ont pu remonter sur

leurs vélos et reprendre la

course neutralisée pendant

une dizaine de tours.

Simone Biles,

le quadruplé d’or

L’Américaine Simone Biles a

égalé le record de quatre

médailles d’or décrochées

sur les mêmes JO en rem-

portant mardi la finale du

sol, devant sa compatriote

Aly Raisman et la Britan-

nique Amy Tinkler. La

Texane de 19 ans, qui avait

auparavant été titrée par

équipes, au concours général

et au saut (outre une mé-

daille de bronze à la poutre),

égale ce quadruplé record

réussi par quatre autres

gymnastes avant elle. (afp)

RIO DE JANEIRO

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

A

dossée à l’océan qui venait

de lui refuser ses grâces,

elle a fait bonne figure face à la

presse. Mais elle a fini par

fondre en larmes quelques ins-

tants plus tard, au mi-

lieu de ses proches, de

son coach Wilvan Bla-

del. Evi Van Acker a

échoué d’un rien, d’un

souffle de vent, dans la

conquête d’une se-

conde médaille olym-

pique.

L’Anversoise

termine 4

e

, au bout d’une se-

maine de régate ternie par la

maladie et qui s’est refermée par

une finale dramatique.

Le soleil qui irradiait généreu-

sement la baie de Guanabara ce

mardi avait réchauffé les espoirs

de la colonie de supporters

belges présents sur la plage pour

porter Evi Van Acker vers l’ex-

ploit, mais le vent, si capricieux

la veille (trop faible puis trop

puissant, il avait engendré le re-

port de la finale au lendemain) a

fini par emporter au large les

derniers espoirs de médaille de

l’Anversoise. Quatre ans après le

bronze à Londres, Evi Van Acker

au pied du podium, comme le

rameur Hannes Obreno et le

golfeur Thomas Pieters.

«

La plus mauvaise place aux

Jeux

» : Evi Van Acker nous gra-

tifie de son plus beau sourire,

aussi franc que ses bordées,

mais ses yeux bleus plissent sous

l’émotion. Sans un passage à

vide en milieu de compétition

dû à une sévère infection bacté-

rienne, le doute n’est pas permis,

elle aurait conquis une seconde

médaille olympique et vraisem-

blablement lutté pour le titre.

Mais une infection gastrique a

quasi tout détruit.

1

La onzième régate, la lutte fi-

nale.

Avant de s’élancer sur le

plan d’eau brésilien, Van Acker

était 4

e

, avec onze points de plus

que l’Irlandaise Annalise Mur-

phy et treize que la Danoise

Anne-Marie Rindom (moins

d’unités on compte, mieux on

est situé dans la hiérarchie).

Seule une victoire, ou dans des

circonstances

exceptionnelles

une 2

e

place pouvait permettre à

la Belge de prendre place sur le

podium, pour autant que l’une

des deux adversaires citées

loupe complètement sa régate

(cinq places d’écart, sur dix

concurrentes). Aléatoire mais

possible.

2

Départ volé, incompréhen-

sion et fin des illusions.

Il

était hélas écrit dans les astres

tropicaux que cette semaine de

voile serait maudite pour elle.

Quelques mètres après le départ

de la course, les juges la sanc-

tionnaient d’une péna-

lité pour départ irrégu-

lier. Incompréhension.

«

J’ai dû effectuer une

boucle de punition, suis

repartie de la dernière

position et ai évidem-

ment perdu le fil de ma

régate alors que j’étais

pas mal positionnée. Je ne sais

pas ce qu’on me reproche exacte-

ment, j’étais seule dans ma zone

et n’ai touché personne. Dès ce

moment, j’ai dû prendre un

maximum de risques pour espé-

rer faire douter mes adver-

saires

».

Stratégie qui n’a pas été cou-

ronnée de succès, Evi Van Acker

terminant finalement 6

e

de cette

régate ultime et, malgré l’effon-

drement de la Scandinave Rin-

dom, restait cantonnée au pied

du podium. La plus frustrante

des positions. «

Je n’ai pas d’ex-

cuse physique à faire valoir lors

de cette finale, ce n’est pas la rai-

son de mon échec. Mais si j’avais

été en forme tout au long de la

compétition, si j’avais échappé à

cette bactérie qui m’a fort affai-

blie, l’épilogue de l’histoire au-

rait été très différent…

» Le bilan

comptable est cruel : sept petits

points de trop, après de longues

heures sur les flots de l’Atlan-

tique.

Le titre est revenu à la Néer-

landaise Marit Bouwmeester.

3

Et maintenant, la quille ?

La

somme de travail effectué

depuis la médaille d’argent 2012

est impressionnante, «

quatre

années intenses qui m’ont ap-

porté plein de satisfactions

» ex-

pliquait l’Anversoise quelques

minutes après avoir rangé son

bateau sur le sable carioca. Mais

à 30 ans, alors qu’elle est désor-

mais diplômée en biochimie, Evi

Van Acker va inéluctablement se

poser la question de la suite de

sa carrière sportive. L’on sait

qu’elle y réfléchissait déjà avant

les JO. «

Là, je suis juste très dé-

çue, parce que mon investisse-

ment et celui de toute l’équipe

qui m’entoure n’a pas été récom-

pensé. Je ne me projette pas plus

loin, ce n’est pas le moment de

prendre une décision de cette na-

ture.

»

ÉRIC CLOVIO

voile

Van Acker, les larmes du dé